Justification du projet

Malgré les efforts déployés ces dernières années par le gouvernement cambodgien, un grand nombre d’enfants n’a toujours pas accès à l’école dans des conditions normales : trop grand nombre d’élèves dans les classes  (en moyenne 47,3*), manque d’équipement et de matériel scolaire,  niveau de formation des enseignants insuffisant ; beaucoup de familles pauvres ne peuvent pas payer les uniformes, les livres et les fournitures scolaires ainsi que la contribution quotidienne non officielle demandée par les enseignants mal payés, condition sine qua-non pour qu’ils s’occupent  de leurs élèves. Seulement 38,7%* des enfants atteignent le niveau secondaire. Les parents, non éduqués, n’ont pas conscience de l’importance de l’école.  En outre, pères et mères doivent travailler pour subvenir aux besoins de leur famille ce qui fait que de nombreux enfants sont obligés de rester à la maison pour s’occuper de leurs frères et sœurs plus jeunes, de participer aux corvées domestiques ou d’exercer de petits métiers, voire travailler en usine, pour participer à l’économie familiale.

 
6-Travail des enfants (12)
 
 
 
 
Ces fillettes ramassent des canettes sur les plages qu’elles revendront pour aider leur famille.
 
 
 
 
 
 

 Depuis 10 ans, la population de Kleang Leu, une proche banlieue de Sihanoukville, station balnéaire renommée pour ses plages de sable fin, a augmenté suite à l’arrivée de nombreux villageois originaires de provinces éloignées. Ces personnes viennent chercher du travail dans les usines de textile nouvellement installées ou un emploi en relation avec le tourisme (manœuvres, employés d’hôtels, chauffeurs de taxi-moto…). Un certain nombre d’enfants qui n’avaient pas encore été scolarisés ou qui ont dû abandonner l’école en cours d’année lorsque les parents ont émigré vers Sihanoukville n’ont pas été inscrits dans les écoles locales.

*Statistiques comparatives des pays de l’ASEAN. Le journal du Cambodge avril 2014